Le
public du Case à Chocs de Neuchâtel a assisté vendredi
6 avril à la renaissance d'un groupe. C'était le vernissage du
nouveau disque de Moonraisers, un orchestre disparu depuis 2011. Moonraisers
a été dans les années 2000 un véritable phénomène en Suisse
romande. Bien qu'ancré dans la tradition du reggae, Moonraisers
s'est permis quelque audaces qui ont participé à son succès. La
présence d'un didgeridoo, instrument traditionnel des aborigènes
australiens, n'est pas la moindre de ces audaces. On l'entend dans Lion gate et Full moon. Sur scène, un
morceau (Train of Baghdad) lui était entièrement consacré. Autre
audace, la reprise de Hotel California des Eagles a été
un succès sans précédent dans la Confédération pour un groupe de
reggae. Ce titre tournait en boucle sur toutes les radios. A cette
époque, je ne comptais plus les fois où j'ai entendu : "Moi, je
n'aime pas le reggae, mais Moonraisers, j'aime bien". Né
en 1992, Moonraisers a tourné sans discontinuer pendant 20 ans avant
que Jaba, son chanteur et leader, ferme boutique, dégoûté par la
politique culturelle suisse qui ne finance que la musique classique
et ignore totalement les musiques rock et urbaines. Pour
autant, Jaba se garde bien d'annoncer la reformation du groupe, ni sa
renaissance. Selon "White Spliff", le surnom que lui ont
donné les musiciens jamaïcains, c'était un concert, rien d'autre,
juste pour saluer la sortie d'un album. Fidèle
à mes habitudes, je ne vous présente pas la totalité du disque dont il est question, mais un florilège de titre piochés dans toute
l'histoire du groupe.
ZOCALO [Vous prendrez bien le temps d'un petit commentaire !]
01 - Back On Track
02 - Puppet Master
03 - One God
04 - Hotel California
05 - Full Moon
06 - Rise Up
07 - 8 Giants
08 - Rain A Fall
09 - Slave Station
10 - White Spliff
11 - Lion Gate
12 - Solidarity
13 - Letting Go
14 - Segregation
15 - Time Run
16 - Hope And Surprise
17 - Congo Square
18 - Why take It
19 - Funky Reggae Party
MP3 (320 kbps) + front cover